Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
UNICEF78-comite
15 août 2020

POURQUOI IL FAUT AIDER LE LIBAN

 

                                                  LIBAN : AU BORD DE L'APOCALYPSE

 

742d769ef64954904c1d49052426724b

 

Depuis le 4 aout dernier, nous sommes tous frappés par la déflagration  qui s'est produite dans le port de Beyrouth. L'explosion de 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium, un  produit qui sert à enrichir les sols mais qui peut aussi se montrer extrèmement dangereux lorsqu'il rentre en contact d'une flamme ou d'une source de chaleur intense a créé un cratère de 43 mètres de profondeur. La déflagration a été entendue à plus de 20 km. Des dégâts majeurs sont enregistrés dans un rayon de près de 2 kilomètres. Plus de 171 personnes ont trouvé la mort, 6.500 autres ont été blessées, 300.000 ont dû quitter leur domicile. C'est dire l'ampleur des dégâts et leurs conséquences sur la vie de milliers de personnes. Des centaines d'enfants ont été touchés. Certains ont perdu la vie, d'autres sont blessés plus ou moins gravement, d'autres ont perdu leurs parents, d'autres ne peuvent plus avoir accès aux traitements qui les maintenaient en vie, d'autres enfin sont psychologiquement traumatisés... 

 

L'UNICEF, et notamment UNICEF France a immédiatement réagi en lançant un appel aux dons pour fournir le matériel essentiel et de première urgence sur le terrain. C'est ainsi qu'UNICEF France a débloqué 200.000 euros de son fonds d'urgence et a lancé un appel à la générosité publique. La plate-forme logistique de l'UNICEF à Copenhague est mobilisée pour envoyer les produits nécessaires en un temps record. Il faut faire vite : 16 centres de santé sont inutilisables, des milliers de foyers n'ont plus accès à une eau potable, les circuits de distribution étant endommagés.  

 

La délégation des Yvelines entend répondre à cet appel. Plusieurs établissements se sont déjà engagés à nos côtés, et nous comptons sur toutes les bonnes volontés pour participer à cette oeuvre humanitaire. 

 

Le témoignage de Dania Khalil, chef de mission à la chambre de commerce franco-libanaise, que nous venons de recueillir à Beyrouth est explicite sur la situation dans ce pays du Cèdre victime depuis plusieurs dizaines d'années d'une géopolitique régionale particulièrement complexe.

 

unicef photo Dania Khalil

"Je voudrais d'abord rappeler qu'avant l'explosion le Liban était dans une situation déplorable. La crise économique entrainait une situation de plus en plus difficile  pour les libanais, avec un taux de chômage de plus de 30%. Beaucoup de ménages n'arrivaient plus à s'en sortir, beaucoup se trouvaient sous le seuil de pauvreté... A cela, est venue s'ajouter la crise sanitaire du COVID 19... et maintenant l'explosion. Les libanais ne s'attendaient pas à ce nouveau drame.. C'est un choc qui a touché l'ensemble de la population. Le peuple est aujourd'hui accablé, à tous les niveaux, quel que soit le niveau social ou la religion. On a vu des scènes horribles, c'était une sorte d'apocalypse. Les gens se sont retrouvés soudainement sans rien, ayant perdu le travail de toute une vie  en une fraction de seconde. C'est la mort qui est entrée dans leur maison. C'est comme si la ville s'était  évaporée". 

 

Reconnaissant que les dirigeants du pays ont une responsabilité de négligence dans cette situation, Dania Khalil préfère ne pas parler politique et se limiter à attendre les résultats des enquêtes qui malheureusement  n'aboutissent jamais dans de pareils crimes. "Ce n'est pas la première fois qu'il y a des tagédies au Liban, le problème c'est que l'on n'en connait que très rarement les auteurs. Je ne rentre pas dans ce débat, je veux simplement mettre en lumière les conséquences de ces évènements sur la vie des gens qui m'entourent". 

 "Les libanais ont pris l'habitude de renaître des cendres"se plaît-elle à dire. Ainsi, dès le lendemain de l'explosion, la société civile s'est mobilisée pour aider les victimes, tenter de nettoyer les maisons, déblayer les rues, essayer de remettre les choses en place. "Ca, c'est l'esprit libanais, mais il faudra des mois, voire des années pour ramasser tous  les décombres et tout reconstruire". Et à quel prix ? la situation économique est désastreuse. Rappelons que la livre libanaise a perdu 80% de sa valeur d'achat  et que l'inflation prive beaucoup de libanais du minimum vital.

A ce jour rappelle Dania Khalil, dix-huit personnes sont toujours portées disparues. Plus d'une semaine après l'explosion, des hommes et des femmes, des enfants aussi  meurent encore des suites de leurs blessures ou de leurs traumatismes. "J'ai une amie qui ne peut toujours pas parler, elle reste sans voix. Si elle entend un son un peu fort, elle pique une crise de nerfs. C'est insupportable". 

 

DES HOPITAUX QUI MANQUENT DE TOUT

Quatre hôpitaux, dont certains parmi les plus grands du Liban ont été touchés, ils sont complètement dévastés et ne sont plus en état de fonctionnement. C'est le cas de l'hopital St Georges où  quatre infirmières ont trouvé la mort. Onze patients qui y étaient hospitalisés ont été tués de même que trois visiteurs. On y dénombre 100 blessés parmi les membres du corps médical, infirmier et administratif. Cet  hôpital qui depuis 1878 n'a cessé de servir la population comptait notamment une unité pédiatrique. Tout a été soufflé. La matériel a été endommagé. La chimiotérapie  a été dévastée. La centrale électrique et la station de refroidissement qui permettaient à l'hôpital de fonctionner ont été sévèrement endommagées de même que les réservoirs d'eau et le circuit de gaz médical. Les vitres des chambres, les faux plafonds, les lits, les meubles sont détruits et inutilisables". Les hopitaux encore en service dans lesquels ont été transportés les blessés manquent de médicaments et sont surchargés. En dépit de cette situation, les médecins et l'ensemble du personnel soignant font l'impossible pour répondre aux demandes. 

UN PEUPLE MEURTRI : DES ENFANTS DANS LA TOURMENTE

Et Dania Khalil de poursuivre...  "C'est vraiment difficile de décrire la situation. Mon coeur est glacé quand je lis sur les réseaux sociaux la mort d'une petite fille de 3 ans. Elle se prénommait Alexandra. Elle est morte 3 jours après l'explosion des suites de ses blessures à la tête. On découvre aussi qu'un autre enfant, à peine âgé d'un an, a lui aussi perdu la vie. Il y a aussi cette autre histoire, celle de  deux parents  qui sont morts alors qu'ils étaient attablés au restaurant et qui laissent derrière eux un enfant orphelin. Ils sont des dizaines de gosses  à être toujours à la recherche de leur père et mère. Les enfants sont très fragiles, il faut vraiment les soutenir. On pleure même si on ne connaît pas les gens. Le peuple Libanais tout entier est aujourd'hui solidaire quelles que soient les régions ou les confessions".

Elle veut garder l'espoir; "Je suis née dans la guerre, j'ai vécu dans la guerre. Ma famille et moi, nous avons été épargnées. Quand vous voyez que des gens sont morts ou ont dû fuir leur pays et que vous avez été épargnés, c'est comme si vous étiez en état de grâce et je me dis que ce n'est pas maintenant que je vais baisser les bras et quitter mon pays. Il faut tenir. Je garde l'espoir pour mes deux enfants. Ce sont aujourd'hui deux adolescents qui, je le sais, veulent encore aider leur pays à rester debout". 

 

Propos recueillis par Philippe JOND-NECAND

 

 

                                                Pour faire un don UNICEF (déductible d'impôt jusqu'à 75%)

                                                                -----> sur le site UNICEF.fr  (paiement sécurisé)

                                                                       

                                                      ou par chèque libellé à l'ordre de l'UNICEF

                                                                            adressé à UNICEF 78/ 

                                                               30 avenue de l'amiral Lemonnier

                                                                           78160  MARLY le ROI     

 

      Plusieurs établissements ont d'ores et déjà rejoint notre initiative et peuvent collecter  vos dons qui seront reversés à l'UNICEF

                                                             ° le restaurant  "la maison du Liban" à Versailles, 22 rue du Maréchal Foch

                                                             ° Le bar - restaurant "Long Story" à Versailles , 23 rue du Maréchal Foch

                                                             ° le restaurant - traiteur "Oh ! papillon blanc" à Chatou, 37 rue Auguste Renoir

 

                                Pour votre information... quelques autres actions en cours  pour venir en aide au peuple Libanais

 

La mairie de Plaisir en partenariat avec la Région Ile de France et en association avec des associations d'amitié franco-libanaise organise une collecte de biens de première nécessité . Contact : Richard  06-19-34-20-69.

d'autres points de collectes en liaison avec la Région IdF sont en place dans le 78 et le 92 pour recevoir produits pour bébé, couvertures, vêtements, médicaments, lait, denrées alimentaires non périssables

                        à Versailles : contact  Julie : 07-64-70-36-26

                        à Orgeval    : contact  Eliane : 07-85-86-33-83

                        à Boulogne Billancourt :  contact  May : 06-78-22-31-65

                        à Puteaux    : contact  Guilda  : 07-61-44-61-81

                         à Courbevoie :  contact  Zeina  : 06-22-65-64-43

 

Le groupe CMA CGM lance l'opération "un bateau pour le liban" afin d'acheminer de l'aide d'urgence. Un navire roulier  du Groupe CMA CGM  sera dévié de son service habituel pour relier Marseille à Beyrouth. Ce premier navire devrait quitter Marseille entre le 21 aout et la fin du mois.  Pour toute information : AidehumanitaireLiban@cma-cgm.com

 

 Fonds de Dotation France-Liban... La chambre de commerce franco libanaise (CCFL) a mis sur pied un fonds de dotation. Il s'agit d'un outil d'intervention qui offre l'avantage de faire bénéficier les donateurs, résidents fiscaux en France, de la possibilité de bénéficier d'un crédit d'impôt, hors IFI. L'objectif premier est de réunir les moyens qui permettent d'intervenir en urgence auprès des personnes en détresse au Liban.  Pour tout renseignement : Fonds de dotation France -Liban : 60, avenue Charles de Gaulle . 92200 Neuilly sur Seine . Tél. 01-70-92-93-01 ou Haddy Farah : 06-88-05-12-23 /+961-76-444-264 / https://www.fonds-dotation-france-liban.org

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
UNICEF78-comite
  • présentation de l'UNICEF et de ses actions à travers le monde plaidoyer pour la défense des enfants présentation des actions menées sur le 78 par le comité départemental Agenda, rendez-vous, actions de bénévolat, animation
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité